Jour 20

Un troupeau de porc-épics pâturait dans la toundra glacée de la Sibérie polaire. Chacun cherchait de son côté quelques lichens échappés au gel. Mais soudain la tempête se lève. Et le blizzard de souffler de plus en plus fort. La température chute vertigineusement. Le vent transperce la peau pourtant épaisse des animaux transis. D’un même mouvement instinctif, le troupeau se rassemble alors pour offrir moins de prise au vent. Ils se serrent les uns contre les autres. Tout près, tout près, fondus en une seule chair pour échapper au souffle glacial et trouver quelque chaleur au contact des corps. Mais plus ils se pressent les uns contre les autres, plus leurs aiguilles raidies par le froid leur pénètrent dans la chair, douloureusement. Blessés, ils s’écartent alors instinctivement. Mais le vent
tourbillonnant de neige les enveloppe à nouveau de sa chape glacée. Du coup ils se rapprochent, une nouvelle fois, mais en cherchant à ne pas se blesser, ni trop loin, pour bénéficier de la chaleur de l’autre, ni trop près pour que l’autre en fasse pas mal … Et cette fois, ils trouvèrent la bonne distance…

Histoire de la tradition orthodoxe.

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