
Après avoir dû surmonter la crise du COVID et ses impacts humains et financiers, le monde des acteurs du domaine sanitaire et celui du médico-social font face à de nouvelles difficultés.
Les limites budgétaires auxquelles sont confrontés les financeurs, ARS et conseils départementaux , le contexte économique marqué par l’inflation des prix de l’énergie , des médicaments….et les contraintes d’un marché du travail en mutation et en tension sur certains métiers , affectent les résultats et les trésoreries des établissements.
Notre Fondation n’y échappe pas mais elle est en capacité d’y faire pleinement face.
Si en 2021 le solde des résultats comptables des Etablissements était globalement juste à l’équilibre, la situation s’est détériorée depuis.
Désormais les deux tiers des établissements sont en pertes comptables et le cumul des résultats négatifs sur ces deux dernières années a atteint à près de 15 millions d’euros soit 3,9% du budget d’exploitation.
Pourtant des efforts ont été faits notamment pour réduire très significativement la dette sociale. Que l’ensemble des salariés de notre Fondation en soit ici remercié. Mais la dérive des prix du chauffage et de l’électricité a en partie annulé ces efforts. Un audit énergétique a été lancé en 2024 pour reprendre le contrôle de ce poste.
La revalorisation des dotations , les taux de reconduction financière par les financeurs n’ont pas suivi l’évolution des coûts notamment salariaux. Par exemple, le financement du « SEGUR » par les conseils départementaux a dû être assumé presque en totalité par les fonds propres de la FONDATION.
L’évolution du marché du travail nous conduit à avoir aujourd’hui près de 20% des salariés en intérim ou en CDD ce qui entraine en 2024 un surcoût non financé de dépenses salariales de plusieurs millions.
Face à cette situation :
– Les dépenses de formation ont été accrues et des comités sur la qualité de vie au travail ont été créés.
– Une action forte sur l’attractivité des postes à la Fondation et sur l’engagement a été initiée en 2024 mais l’impact ne sera visible que progressivement.
Bien que notre Fondation ait eu à faire face aux déficits des Etablissements mais grâce à ses capacités, elle a maintenu et même augmenté les financements sur ses fonds propres au bénéfice des Résidents et leurs accompagnants : formation, développement du numérique, recherche et partenariats dans le domaine médical, voyages d’études (Pays Bas et Québec)…….
Enfin même si les appels à nouveaux projets se font rares, les dépenses d’investissement pour des extensions où des rénovations ont néanmoins été maintenues à un niveau élevé proche de50 millions sur 3 ans , horizon du plan pluriannuel d’investissement.
Tout ceci n’a été rendu possible que grâce à la fidélité et la générosité de nos nombreux donateurs. Qu’ils en soient remerciés.
La gestion rigoureuse, responsable et prudente de ces dernières années a permis aussi de conforter la solidité de notre Fondation
Depuis dix ans un fonds de pérennisation a été progressivement installé. La dotation initiale non consomptible a été fortement renforcée. Les revenus de ces deux sources s’additionnentpour contribuer au financement du budget des fonds propres au bénéfice des Résidents et de leur accueil ainsi que de la qualité de vie des accompagnants.
Pour gérer ses actifs financiers la Fondation en 2024 s’est dotée d’une charte de la gestion financière.
En synthèse , grâce à sa solidité La Fondation John Bost est en capacité de traverser la période difficile actuelle mais aussi de préparer l’avenir et avec le Pasteur John Bost nous pouvons dire avec confiance : « ne regardons jamais ce que nous avons fait, mais ce qui reste à faire »
Thierry Deheuvels,
Trésorier du Conseil d’administration