La journée à commencée par un débriefing de la journée de la veille au saut du lit… un peu moins énergique qu’en fin de journée mais fructueux quand même.
Une maison de quartier ouverte à tous
Puis route vers Helmi dans Helsinki qui est ce que nous appellerions une maison de quartier, ouverte à tous, malades ou pas. Elle est ouverte 365 jours par an et propose le repas du déjeuner de 11h30 à 12h15. Nous avons dû déjeuner à 11h pour laisser la place aux personnes accueillies. C’est une autre idée de Gilles Camincher pour la cohésion du groupe : personne n’a faim lorsque l’on vous sert le repas ! Bonne soupe complète : pommes de terre, saumon à l’aneth suivie d’un laitages aux myrtilles, le tout pour 3,50 € par personne.
La structure d’accueil propose, avec les 9 salariés permanents et les bénévoles, des activités et des excursions sur la journée de 9h à 15h outre des billets de spectacles à tarif réduit. Les visiteurs sont essentiellement des gens du quartier de toute génération qui veulent sortir de leur solitude. L’association Helmi est en lien avec l’hôpital psychiatrique qui indique le lieu d’accueil aux patients à leur sortie.
L’immeuble est une maison jaune qui donnerait des insomnies au premier directeur du service des travaux et sécurité venu, maison ambiance « chez mamie » avec tout ce que cela comporte.
Les bénévoles sont parfois des visiteurs, eux-même habilités par la responsable et cela leur permet d’avoir les repas gratuits.
L’école Ruskis
L’école Ruskis de l’association Valteri se situe également dans Helsinki. Elle constitue le dernier recours pour la scolarisation d’élèves porteur d’un handicap mental.64 élèves fréquentent l’école Ruskis et 250 dans la région d’Helsinki. Il s’agit d’une école primaire à partir de 6 ans et d’un centre d’apprentissage pour la suite de la scolarisation.
Nous avons d’abord découvert les technologies de communication utilisées et les nouvelles technologies ont facilité le sur mesure par élève. La surprise était la présence d’élèves d’une école franco-finlandaise qui a un partenariat régulier avec Ruskis pour permettre aux élèves de se connaître mutuellement.
La technologie de communication joue un rôle central : à nouveau, tablettes, écran avec détection du regard , joysticks etc.. le tout sous l’œil attentionné des professionnels.
L’équipe est plurifonctionnelle (enseignant, orthophoniste, thérapeute..) et a été qualifiée de « diamant » par les deux personnes de la direction qui nous ont présenté le cadre de manière très professionnelle et humaine.
Les évaluations sont fréquentes pour vérifier que les objectifs ont été atteints en concertation avec la famille. Il existe des grilles d’évaluation qui vont de -2 à 2 mais « quand l’élève a -2, c’est que l’objectif a mal été défini« .
A les écouter, mais de manière très crédible au vu de leurs 15 années d’expérience, ils ne se sont jamais trouvés dans une impasse et ce que l’hôpital n’a pas pu faire, l’école y est arrivée, laissant notre ami psychiatre participant au voyage dans une grande perplexité… !
Un principe appliqué ici qui nous ferait du bien en France , c’est que les points forts doivent être renforcés.
Beaucoup de points de réflexion nous ont donc été fournis avec une envie de partenariat avec cette institution pour approfondir leur méthodes.
Fin de la journée avec travail en débriefing par trinôme et non en plénière pour commencer à travailler sur la restitution.
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