Finlande – jour 6

Association finlandaise des handicaps mentaux et du développement

Ce matin, rendez-vous à la FAIDD (http://www.udlnet-project.eu/content/faidd) , association finlandaise des handicaps mentaux et du développement, dont dépend beaucoup de structures et notamment Tikoteeki (association de promotion du langage rencontrée le premier jour).

Cette association milite pour la pleine citoyenneté des handicapés avec un accès pour tous à l’apprentissage de la langue de la vie. Sa mission est de sortir de la marge les handicapés.

Une des responsables nous a fait un exposé très structuré sur l’inclusion sociale des handicapés qui passe par le relogement (en 2020 : il n’y aura plus de places en établissements, mais seulement des petites structures de logement ou retour dans les familles. Nous n’avons pas eu de réponse claire sur le devenir des cas les plus lourds comme nous pouvons les rencontrer à la Fondation John BOST et ceux-ci resteraient dans les hôpitaux psychiatriques).

L’inclusion passe aussi par la scolarisation comme nous avons pu le voir pendant la semaine.
La FAIDD se lance trois défis pour la période à venir : l’accompagnement des enfants nés de mères alcooliques pendant la grossesse qui subissent des séquelles, les handicaps liés aux troubles de l’apprentissage et la formation professionnelle.

Actuellement 500 personnes handicapées ont un travail alors que 3 000 sont formés mais ne trouvent pas d’emploi et que 25 000 sont en âge de travailler. L’inclusion n’est donc pas aboutie encore pour la majorité. Actuellement en Finlande, il n’y a pas de quota obligatoire dans les entreprises pour les personnes handicapées.

Café de l’organisme Lihty ry

Notre déjeuner a eu lieu dans un café de l’organisation Lihty Ry (http://www.en.lyhty.fi.kotisivukone.com/7). Il s’agit d’un café ouvert sur la rue, géré par une société anonyme, dans un local mis en place et loué par la FAIDD et exploité par l’organisation Lihty ry. La structure est composé de 20 personnes dont 4 moniteurs. Les personnes en situation de handicap font les tâches de service, vaisselle, nettoyage, préparation du café. Le café est ouvert de 8 à 20 h, sauf 15 h le samedi, et le dimanche seulement un brunch.

Les clients du restaurant viennent se servir à un buffet allégeant ainsi le service. De la rue, aucune visibilité sur le fait que le service est assuré par des personnes en situation de handicap. Le café ressemble à un autre et a été très bien accueilli dans le quartier.

Nous avons fait la connaissance de Sami, polyvalent car élu à la municipalité de Helsinki, qui travaille au sein de l’association; personne dynamique qui nous a relaté son parcours et notamment son impossibilité de trouver un emploi du fait de son handicap mental et qui essaie de modifier les mentalités sur ce point.
Il nous a emmené à l’atelier médias et l’atelier textile où il tient la boutique. L’atelier médias comporte un studio de radio qui émet des émissions deux fois par semaine où les accompagnateurs ne servent que de soutien, la parole étant aux personnes en situation de handicap outre un animateur. Les deux émissions passent sur internet et sur la FM. L’atelier produit également un journal en langue simplifiée traitant de l’actualité nationale et internationale.

Sami fait partie aussi de l’atelier musique qui a donné naissance au groupe punk PKN.

Il prône le développement de ces ateliers et moins le développement des centres d’activités quotidiennes.

Le principe d’individualisation que nous avons entendu toute la semaine tendrait au maintien des deux formes pour s’adapter aux besoins spécifiques des personnes.

 

Fin de l’après midi avec des emplettes ou promenades. Que les familles s’attendent à manger du hareng, du pâté d’ours ou de renne, des brioches à la cannelle et autres..

 

Après le débriefing soirée dans un restaurant sur une des plus belles avenues de Helsinki. Dernière idée de Gilles Camincher pour la cohésion du groupe : utiliser les meilleurs arguments pour ne pas vouloir partir, ce qui va nous arriver cependant demain pour vous retrouver tous et essayer de contribuer au bien être de personnes accompagnées et à soignées à la Fondation, dans l’espérance d’un toujours mieux possible.

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